Gaza Birds Singing
"Nous chantons pour la vie"
Nadia Choukroune
9/8/20253 min temps de lecture


Gaza Birds Singing : des mélodies de paix sous les bombes
Ahmed "Muin" Abu Amsha est
Musicien, ingénieur du son, compositeur, pédagogue
Dans une bande de Gaza ravagée par la guerre, les bombes ne sont pas les seuls sons qui résonnent. Au cœur du chaos, entre les décombres et les tentes, s’élèvent des voix d’enfants. Des voix qui chantent. Des voix qui refusent de se taire. Ce sont celles de Gaza Birds Singing (GBS) — un groupe musical formé d’enfants déplacés et de musiciens passionnés, né de la douleur mais porteur d’espoir.
La musique comme acte de résistance
Ahmed "Muin" Abu Amsha est musicien, ingénieur du son, compositeur, et enseignant au Conservatoire National de Musique Edward Said. Depuis des années, il consacre sa vie à la musique — non pas comme une simple discipline artistique, mais comme un message universel de paix et d’amour.
Lorsque la guerre a éclaté une fois de plus, son quotidien, comme celui de millions d'autres Palestiniens, a basculé. Il a été déplacé avec sa famille plus de 12 fois ! Mais à chaque fuite, une chose restait : les instruments. Car ils sont la force, la voix, le lien avec la vie.
Naissance de Gaza Birds Singing
C’est dans un camp de déplacés à Al-Mawasi, Khan Younis, que l’idée de Gaza Birds Singing a vu le jour. Ahmed a rencontré des enfants, brisés par la guerre, mais curieux, sensibles, pleins d’un talent enfoui sous les traumatismes. Avec d’autres enseignants, ils ont commencé à leur apprendre à chanter, à jouer, à ressentir à nouveau.
Petit à petit, GBS est devenu bien plus qu’un simple projet musical. C’est devenu un cri du cœur collectif :
« Nous aimons la vie. Nous aimons la musique. Nous voulons vivre dans la dignité et en paix. »
« Nous aimons la vie. Nous aimons la musique. Nous voulons vivre dans la dignité et en paix. »
Créer de la beauté là où il n’y a plus rien
Dans les ruelles étroites des camps, entre les files d’attente pour un peu d’eau et les survols de drones, les répétitions se tiennent sous les tentes, avec pour seuls murs des bâches usées. Là, les enfants jouent du violon, de la guitare, du oud, ou soufflent doucement dans un ney, comme mon fils Moein, qui ne se sépare jamais de son instrument :
« C’est la seule chose qui me fait oublier le son des bombes », dit-il.
Yara, une jeune élève violoniste, confie :
« À chaque déplacement, j’ai peur. Mais quand je joue, je me sens en sécurité. »
Une note d’espoir dans un silence assourdissant
Dans ce monde privé de tout, la musique devient sacrée. Elle ne nourrit pas, ne soigne pas — mais elle rassemble, soulage, réhumanise. Elle donne aux enfants un espace où l’on peut encore rêver, créer, exister autrement.
Le rêve d'Ahmed ? Vivre un jour dans un lieu sûr, avec sa famille, et continuer son travail musical et humanitaire. Voyager, partager les chants, être la voix de la beauté de Gaza, et non celle de la guerre.
« Nous ne portons pas d’armes. Nous portons des mélodies. »
À travers Gaza Birds Singing, nous voulons dire au monde que l’art peut survivre à la barbarie. Que même sous les bombes, des voix s’élèvent pour la paix. Et que dans cette obscurité, la musique peut encore être une lumière.
Écoutez-nous. Pas avec pitié. Pas avec distance. Mais avec attention. Car nous chantons pour la vie."#GazaBirdsSinging #MusiquePourLaPaix #VoixDeGaza



Créer de la beauté là où il n’y a plus rien
Dans les ruelles étroites des camps, entre les files d’attente pour un peu d’eau et les survols de drones, les répétitions se tiennent sous les tentes, avec pour seuls murs des bâches usées. Là, les enfants jouent du violon, de la guitare, du oud, ou soufflent doucement dans un ney, comme mon fils Moein, qui ne se sépare jamais de son instrument :
« C’est la seule chose qui me fait oublier le son des bombes », dit-il.
Yara, une jeune élève violoniste, confie :
« À chaque déplacement, j’ai peur. Mais quand je joue, je me sens en sécurité. »
Une note d’espoir dans un silence assourdissant
Dans ce monde privé de tout, la musique devient sacrée. Elle ne nourrit pas, ne soigne pas — mais elle rassemble, soulage, réhumanise. Elle donne aux enfants un espace où l’on peut encore rêver, créer, exister autrement.
Mon rêve ? Vivre un jour dans un lieu sûr, avec ma famille, et continuer mon travail musical et humanitaire. Voyager, partager nos chants, être la voix de la beauté de Gaza, et non celle de la guerre.